Comme c’est le cas pour la plupart des expressions haïtiennes, on est d’accord que le mot Restavèk, bien qu’il soit très haïtien culturellement, est d’origine française. Restavèk serait composé de deux mots français dont un verbe d’état “Rester” qui signifie Continuer d’être dans une position, une situation, un état; et une préposition ou adverbe “Avec” qui signifie être en compagnie de quelqu’un. Voilà pourquoi dans certains cas, le mot s’écrit comme suit “reste-avec” ou “restavec”.
Au début, le mot restavèk dans le langage urbain haïtien est un terme qui désigne un enfant placé dans une famille autre que sa famille biologique pour des raisons diverses dont la pauvreté, l’accès difficile à l’éducation ou pour mauvaises conditions de vie en milieux ruraux ou urbains.
Cependant, avec le temps, le phénomène a pris de l’ampleur et est devenu une forme contemporaine d’esclavage qui concerne non seulement des enfants, mais aussi des adultes, qui sont traités comme des esclaves en violation constante de leurs droits.
En revanche, ce ne sont pas tous les enfants placés dans une famille autre que leur famille biologique qui sont en domesticité ou sont des reste-avec en Haïti. D’abord, il existe un nombre élevé d’enfants qui sont pris en charge par d’autres familles avec le consentement des parents biologiques. Généralement, ces enfants se trouvent chez des tantes, des oncles, des parrains ou marraines etc.
Ensuite, il est révélé que des familles qui ont une stabilité économique mais qui n’ont pas forcément de temps pour s’occuper de leurs enfants ou qui vivent à l’étranger, ont l’habitude de placer leurs enfants chez des parents ou amis proches en ville qu’ils bénéficient d’une très bonne éducation dans leur nouveau lieu de résidence, assurent eux-mêmes toutes les dépenses qui regardent leurs enfants et sont en contact permanent avec eux.
En Haïti, deux enfants sur dix seraient des reste-avec et se trouveraient en domesticité dans une famille autre que leur famille biologique.
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M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.